Ces patients, qui font l'objet d'examens préchirurgicaux nécessitant l'implantation d'électrodes dans le cerveau, se prêtent avec enthousiasme à des recherches visant à améliorer le traitement de cette maladie et les connaissances fondamentales sur le cerveau
Au cours des deux dernières années, 17 personnes atteintes d'épilepsie ont fait montre d'une remarquable générosité en acceptant de participer à des travaux de recherche qui visent non seulement à améliorer le traitement de cette maladie, mais aussi à mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Ces personnes, qui étaient hospitalisées au CHU de Québec, ont permis à une équipe de recherche de l'Université Laval de récolter des données à l'aide d'électrodes qui, pour des raisons cliniques, étaient implantées directement dans leur cerveau.
« Habituellement, l'activité du cerveau humain est mesurée à l'aide d'électrodes collées sur la tête des sujets. Cela permet l'acquisition de signaux provenant de la couche externe du cerveau. Pour déterminer ce qui se passe dans les couches profondes, nous utilisons des procédés indirects. L'avantage de prendre des mesures directement dans le cerveau est que les signaux sont d'une qualité et d'une précision inégalées », explique Philippe Albouy, professeur à l'École de psychologie et chercheur en neurosciences au Centre de recherche CERVO.
Ces 17 patients avaient une forme d'épilepsie qui ne répondait pas à la médication. En pareilles situations, l'excision de la zone du cerveau responsable de l'épilepsie est envisagée. Avant de procéder, les patients doivent toutefois se soumettre à plusieurs examens préchirurgicaux visant à localiser le foyer épileptogène.