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Un pas de plus vers la production de sang sur mesure

Crédit photo : Getty Images-Moussa81

Grâce à l'outil d'édition génomique CRISPR-Cas, une équipe de recherche démontre qu'il est possible d'éliminer certains antigènes de la surface des globules rouges

Une étude publiée dans la revue Human Molecular Genetics par une équipe de recherche de l’Université Laval et de Héma-Québec suggère qu’il serait possible de produire in vitro des globules rouges compatibles avec tous les groupes sanguins désirés. Cette preuve de concept laisse entrevoir la possibilité de produire du sang « sur mesure » qui pourrait être transfusé à des personnes ayant des groupes sanguins rares ou à des personnes qui doivent fréquemment recevoir des transfusions sanguines, une situation qui les place à risque de réactions immunitaires.

« La compatibilité du sang dépend de molécules antigéniques qui se trouvent à la surface des globules rouges. On connaît bien le système d’antigènes A, B et O ainsi que celui du facteur Rhésus (Rh), d’où sont dérivés les 8 grands groupes sanguins, mais il existe au moins 45 autres systèmes d’antigènes. Il est donc difficile de trouver des donneurs dont le sang est parfaitement compatible avec celui de patients qui ont un groupe sanguin rare ou qui ont des besoins particuliers en raison d’une condition de santé », souligne le responsable de l’étude, Yannick Doyon, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec — Université Laval.

L’équipe de recherche s’est donc tournée vers le système d’édition génomique CRISPR-Cas pour déterminer s’il était possible d’inactiver les gènes codant pour certains antigènes de la surface des globules rouges. « Pour étudier la question, il a fallu travailler avec les cellules précurseures des globules rouges provenant de la moelle osseuse parce qu’une fois différenciés, ces globules sont dépourvus de noyau et ils ne contiennent plus d’ADN », précise le professeur Doyon.

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