La redécouverte des propriétés métaboliques uniques de la prostate dans la fertilité masculine nous amène à repenser son métabolisme
Des découvertes nous amènent à repenser complètement le métabolisme de la prostate, avec des retombées potentielles pour la fertilité masculine et contre le cancer de la prostate.
La prostate, comme glande importante dans la fertilité masculine, sécrète dans le sperme différents métabolites qui sont essentiels à la biologie des spermatozoïdes. De manière à produire ces métabolites, elle a acquis au fil de l’évolution des mitochondries tout à fait spécialisées. Celles-ci, au lieu de respirer normalement, ont un cycle de Krebs tout à fait unique pour sécréter l’un des métabolites les plus importants, le citrate. Toutefois, comment ces mitochondries fonctionnent n’est pas encore clair pour la communauté scientifique.
Dans leur récente étude, l’étudiante à la maîtrise en médecine moléculaire Lilianne Frégeau-Proulx et ses collègues ont mis au point des organoïdes de prostate en laboratoire, une sorte de petite prostate qui peut être étudiée au niveau moléculaire. En adaptant des approches de métabolomiques fonctionnelles à ces organoïdes, une première mondiale, les chercheurs et chercheuses ont pu étudier les mitochondries spécialisées de la prostate.
Contrairement au dogme établi, qui voulait que ces mitochondries soient très dysfonctionnelles, les travaux de recherche ont démontré que ces mitochondries sont au contraire plus versatiles au niveau métabolique que des mitochondries normales.