Déclaration commune des 4 facultés de médecine du Québec
L’entrée en vigueur de la loi 2 provoque depuis quelques jours de fortes réactions au sein de la communauté des professionnels de la santé, y compris chez les étudiantes et étudiants en médecine et le personnel enseignant dans nos universités. Nous sommes, nous aussi, préoccupés par la manière dont les dispositions de la loi seront déployées à l’avenir dans nos facultés de médecine. Nous nous inquiétons de l’effet de ces mesures sur le climat de travail et d’apprentissage dans nos milieux de formation.
La loi 2 met en place un régime complexe qui exige un examen serré, notamment en ce qui concerne la contribution des médecins en exercice à la recherche et à la formation de la relève médicale qui est au cœur de notre mission universitaire. Nous évaluons actuellement les répercussions potentielles de cette loi sur notre mission d’enseignement et de recherche, tout en poursuivant nos représentations auprès des instances gouvernementales afin d’assurer un environnement propice à la formation de la relève médicale, dans le respect de notre autonomie de gouvernance universitaire.
En attendant, les activités ont repris dans les milieux de formation. Nous tenons à saluer la résilience dont a fait preuve la communauté étudiante au cours des dernières semaines. Si nos plans de relance ont pu être mis en œuvre depuis lundi dans les milieux de formation, c’est aussi grâce à la contribution des membres de nos corps professoral et enseignant, pierres angulaires de nos programmes de formation et sur qui nous avons pu compter pour mettre sur pied les plans de relance. Leur dévouement, dans un contexte de grande incertitude, mérite notre reconnaissance et notre appui.
Ensemble, nous mettons tout en œuvre pour atténuer les conséquences du conflit des dernières semaines sur le parcours de nos étudiantes et étudiants et pour que les conditions soient réunies pour une poursuite de nos activités de façon harmonieuse.Nous réaffirmons notre engagement à soutenir nos communautés enseignantes et étudiantes dans leurs activités d’enseignement et d’apprentissage. Il est essentiel que les facultés de médecine demeurent des lieux de collaboration, de respect et de dialogue, où l’enseignement est valorisé et reconnu. Nous remercions nos collègues médecins enseignants de continuer de transmettre leur savoir avec passion et rigueur. Leur rôle est plus crucial que jamais, et nous leur exprimons notre empathie sincère en cette période de turbulence.
Nous croyons profondément à une formation médicale de qualité qui s’inscrit dans le respect des valeurs fondamentales de notre système de santé. Il ne peut y avoir de médecine sans enseignement et nous plaidons pour une reconnaissance pleine et entière de cette mission essentielle.
Sophie D’Amours, rectrice, Université Laval
Daniel Jutras, recteur, Université de Montréal
Jean-Pierre Perreault, recteur, Université de Sherbrooke
Deep Saini, recteur et vice-chancelier, Université McGill
Dre Marie Arsenault, doyenne, Faculté de médecine, Université Laval
Dr Patrick Cossette, doyen, Faculté de médecine, Université de Montréal
Dre Lesley Fellows, doyenne, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université McGill
Dr Louis Valiquette, doyen, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke




