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L’influence du tissu adipeux sur l’efficacité des traitements contre le cancer du sein

Kaoutar s’intéresse à l’efficacité d’un traitement anti-œstrogène utilisé pour les cancers du sein hormonodépendants et l’influence du tissu adipeux mammaire. crédit photo : Yan Doublet

Kaoutar Ennour-Idrissi, doctorante en épidémiologie et résidente en pathologie à la Faculté de médecine, étudie le lien entre le tissu graisseux mammaire et la réponse aux anti-œstrogènes

La série Échantillons de la recherche raconte l'expérience de membres de la communauté étudiante en recherche. Ils partagent un aperçu de leur projet aux cycles supérieurs.

« Tout le monde, dans son entourage proche ou lointain, a une histoire de cancer du sein. C'est tellement fréquent », lance Kaoutar Ennour-Idrissi, doctorante en épidémiologie et résidente en pathologie, qui a vu trois mères de famille dans son entourage succomber à la maladie.

Son projet de doctorat, sous la direction des professeures Caroline Diorio et Francine Durocher, s'intéresse à l'efficacité d'un traitement anti-œstrogène utilisé pour les cancers du sein hormonodépendants et l'influence du tissu adipeux mammaire. « Après la ménopause, ce sont les adipocytes, les cellules graisseuses, qui fabriquent les œstrogènes chez les femmes, explique Kaoutar. Comme la tumeur baigne dans le tissu adipeux mammaire, nous voulions déterminer ses caractéristiques et voir son effet sur la réponse au traitement. Si le poids joue un rôle, on peut se demander si c'est possible d'ajuster la dose ou d'utiliser un médicament avec un autre mécanisme d'action. » L'étude concerne aussi les patientes préménopausées, chez qui un traitement est prescrit pour induire la ménopause, en plus des anti-œstrogènes.

Kaoutar travaille avec des cohortes de patientes, un contact qui lui plait beaucoup. « Je voulais être plus proche de la réalité, plus proche des patientes, en combinant la biologie moléculaire à l'épidémiologie. »

Pour ce projet, 160 patientes ont été recrutées au Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia, situé à l'Hôpital Saint-Sacrement. Elles ont été regroupées en deux catégories : celles qui répondent bien au traitement et celles qui y répondent moins bien. Kaoutar voulait ainsi trouver des marqueurs ou des facteurs chez les patientes qui influencent le pronostic de la maladie et la réponse au traitement pour mieux personnaliser l'approche thérapeutique.

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