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Infections respiratoires: mieux trier les patients pour soulager la pression sur les urgences

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Il n'existe aucun outil fiable pour prédire si les personnes présentant des symptômes d'allure grippale vont développer des complications. Des chercheurs ont entrepris d'en créer un pour faciliter le triage des patients à l'urgence.

Passer des heures dans une salle d’attente bondée pour finalement se faire dire de retourner chez soi, de boire beaucoup d’eau, de prendre des Tylenol et de se reposer est le lot de bien des patients qui se présentent à l’urgence avec des symptômes d’allure grippale. Des chercheurs croient qu’il y aurait moyen de leur éviter cette pénible et inutile attente si les infirmières responsables du triage disposaient d’un outil permettant d’identifier correctement les patients qui sont à risque de complications et ceux chez qui l’infection respiratoire se résorbera sans séquelles après quelques jours. Une étude publiée récemment par ces chercheurs a révélé que parmi les outils existants pour prédire ce risque, aucun n’est encore assez fiable pour être utilisé en contexte clinique. Qu’à cela ne tienne, ils ont entrepris d’en concevoir un.

« Un tel outil prédictif contribuerait à soulager la pression exercée sur les urgences pendant la saison des infections respiratoires. Les patients qui ne sont pas à risque de complications n’auraient pas à attendre inutilement pendant des heures, alors que les patients à risque de complications pourraient être vus plus rapidement par un médecin », fait valoir le responsable de l’étude, Simon Berthelot, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval, chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval et médecin à l’urgence du CHUL.

L’équipe du professeur Berthelot a effectué une revue systématique des études ayant testé l’efficacité d’outils prédictifs pour prédire le risque de complications chez les patients ambulatoires qui s’étaient présentés aux urgences avec des symptômes s’apparentant à la grippe. Au terme de l’exercice, ils ont examiné en détail 12 études qui avaient évalué 14 outils. Trois de ces outils montrent un potentiel intéressant, mais pas assez pour qu’on y ait recours en clinique, rapportent les chercheurs dans une étude publiée par la revue scientifique Heliyon.

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