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Inconduites sexuelles auprès de la clientèle : mieux accompagner les victimes et le personnel professionnel

Femme qui se tient les mains en compagnie d'une professionnelle

Des mouvements sociaux comme #MeToo ont montré que les violences sexuelles surviennent plus souvent qu’on le pense, mais peu de données portent sur les inconduites sexuelles dans les relations professionnelles. Geneviève Martin, professeure à la Faculté de médecine de l’Université Laval, a brossé un portrait de la situation au Québec.

Elle a mis en lumière les forces et les lacunes du système actuel en analysant les décisions rendues par les conseils de discipline des ordres professionnels concernant les inconduites sexuelles, s’étalant sur une période de 20 ans.

Dans 92 % des cas d’inconduite sexuelle étudiés, les professionnelles et professionnels accusés ont été reconnus coupables sur au moins un chef d’accusation. La grande majorité était des hommes issus des professions en santé physique et mentale.

« Il est préoccupant de constater que 18,38 % des professionnelles et professionnels avaient des antécédents de transgression sexuelle », souligne la professeure Geneviève Martin, qui a mené l’étude avec Isabelle Beaulieu, directrice générale de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec. Les femmes ayant commis des inconduites sexuelles représentaient 16 % des cas et avaient tendance à établir des relations intimes et sexuelles au long cours, « souvent associées avec des besoins affectifs », précise la chercheuse.  

Les victimes étaient majoritairement des femmes adultes, mais les hommes étaient aussi victimes d’inconduites sexuelles. 

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