Une enquête menée auprès de 708 étudiants de premier cycle de l'Université Laval met en lumière les répercussions de la pandémie sur la vie quotidienne
Le stress ne manque pas dans la vie des étudiants universitaires de premier cycle. Au moment où ils traversent une importante période de transition dans leur vie, ils doivent performer dans leurs études, jongler avec des finances personnelles précaires et trouver leur place dans la société. En théorie, la dose additionnelle de stress induite par la pandémie de COVID-19 aurait pu accroître leur vulnérabilité et se répercuter sur leurs habitudes de vie. Et en pratique? C'est exactement ce qui se serait produit, suggère une étude publiée dans la revue Applied Physiology, Nutrition and Metabolism par une équipe de recherche de l'Université Laval
« L'idée de cette étude m'est venue après avoir constaté les effets de la pandémie sur mes propres habitudes de vie, explique Mathieu Filiatrault, étudiant à la Faculté de pharmacie et à la Faculté de médecine et premier co-auteur de l'étude. Je suis arrivé à l'Université Laval à l'automne 2020. Presque tous les cours étaient donnés à distance, j'avais l'impression de vivre dans une bulle et de revivre la même journée tous les jours. J'avais complètement arrêté de m'entraîner, je mangeais beaucoup de comfort food et j'avais pris du poids. Je me suis demandé si les autres étudiants vivaient la même chose. »
L'étudiant, qui s'est joint en 2022 à l'équipe du professeur Jean-Philippe Drouin-Chartier, de la Faculté de pharmacie et du Centre NUTRISS, a pu répondre à son questionnement grâce à des données provenant du projet ExPan (Expériences pandémiques). Mis sur pied en réponse à un appel à projet lancé par le Vice-rectorat à la recherche, à la création et à l'innovation de l'Université Laval à la session d'hiver 2022, ce projet visait à documenter l'expérience pandémique des étudiants de premier cycle de l'Université Laval ainsi que son incidence sur leur santé, leur cheminement scolaire et leur transition de vie.