Au Canada, un enfant sur quatre victime d’un traumatisme majeur n’est jamais pris en charge dans un centre de traumatologie pédiatrique.
Selon une méta-analyse, la mortalité des jeunes avec traumatisme majeur est 41 % plus basse lorsqu’ils sont soignés dans des centres de traumatologie pédiatrique, où l’on retrouve une expertise et de l’équipement spécialisé, comparativement aux centres de traumatologie pour adultes.
C’est la conclusion d’une étude menée par Lynne Moore, professeure titulaire au Département de médecine sociale et préventive et affiliée au Centre de recherche du CHU de Québec — Université Laval, sur plus de 3 000 jeunes hospitalisés entre 2016 et 2021. Les blessures, souvent liées à des accidents de la route ou des chutes, nécessitent des soins spécialisés, mais ces centres sont rares et l’accès varie selon la province.
Pour corriger ces inégalités, la chercheuse propose des solutions simples et peu coûteuses : outils de triage adaptés aux enfants, protocoles de transfert standardisés et meilleure coordination entre hôpitaux.
« Il ne faut pas accepter que l’accès à ces soins dépende de la province où un enfant vit au Canada », considère Lynne Moore.
