L’inflammation causée par un stress social chronique peut entrouvrir la porte qui protège le cerveau
Une étude qui vient d’être publiée dans Nature Neuroscience jette un nouvel éclairage sur le lien entre le stress social chronique et l’apparition de symptômes de type dépressif. Cette étude, dont la première auteure est Caroline Ménard, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche CERVO, révèle que le processus inflammatoire déclenché par un stress chronique comme l’intimidation sociale altère l’étanchéité de la barrière qui sépare le cerveau et la circulation sanguine périphérique – la barrière hématoencéphalique (BHE) –, ouvrant la porte à des molécules pro-inflammatoires qui favorisent l’apparition de symptômes de type dépressif.
On savait déjà que les personnes souffrant de dépression ont une réponse immunitaire exacerbée. On savait aussi que le stress chronique, incluant l’intimidation sociale, provoque des changements dans la réponse immunitaire.
« Notre étude visait à mieux comprendre le lien entre le stress social chronique, la réponse inflammatoire sous-jacente et le développement de symptômes liés à la dépression », résume la professeure Ménard.
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