Détail de la nouvelle

Journée découverte en sciences de la santé

  • Ergothérapie, Faculté, Activités grand public
Présentation de la conférence d’ouverture donnée par Émilie Rajotte, ergothérapeute et chargée d’enseignement en médecine au Département de réadaptation de la Faculté de médecine

Plus d’une centaine d’élèves y participent de façon virtuelle

Une fois de plus, la Journée découverte en sciences de la santé s’est tenue sur une plateforme virtuelle. Des 35 écoles secondaires inscrites à cet événement, 3 nouvelles se sont ajoutées.

Dès l’ouverture de l’événement, le doyen Julien Poitras a souhaité la bienvenue à ces jeunes issus de diverses régions. Il leur a rappelé l’importance d’avoir l’esprit ouvert et de nourrir la curiosité, rappelant que cet événement représente une occasion idéale pour avoir un aperçu de différentes carrières. Il a aussi mentionné que les perspectives de carrière sont nombreuses ces temps-ci et que le choix d’une carrière peut changer sans problème au cours d’une vie. 

Une conférence inspirante

La conférence d’ouverture a été confiée à Émilie Rajotte, ergothérapeute et chargée d’enseignement en médecine au Département de réadaptation de la Faculté de médecine. Étant consciente que le travail de l’ergothérapeute est peu connu pour plusieurs étudiantes et étudiants, elle a tout d’abord expliqué que cette profession aide les personnes, dont les enfants, à réaliser ce qui est important pour eux. Les enfants peuvent présenter différents défis qui limitent la réalisation de leurs activités quotidiennes comme jouer, manger ou s’habiller. Certains enfants peuvent avoir, par exemple, des difficultés motrices qui limitent la manipulation des objets. Une proportion importante d’enfants âgés de 0 à 5 ans présentent des vulnérabilités dans leur développement et l’ergothérapeute s’avère une ressource fort utile pour les aider. Pour les enfants d’âge scolaire, l’ergothérapeute peut aussi travailler en collaboration avec les intervenantes et intervenants scolaires afin de réduire les obstacles à leur participation à l’école et ainsi créer un milieu d’apprentissage plus adapté à leur besoin. 

En ce qui a trait à son parcours personnel, la conférencière a été fort généreuse d’exemples.

« Vos expériences actuelles contribuent à ce que vous ferez dans votre future carrière, même si vous ne savez pas encore ce que vous voulez faire. Pour moi, la nage synchronisée a occupé beaucoup de place dans ma vie à l’adolescence, soit pendant une partie du secondaire et du CÉGEP. Cela m’a appris à travailler en équipe, à faire preuve de détermination et à vivre des échecs et des succès. »

Elle mentionne avoir rêvé de devenir médecin sans frontière, mais constatant les sacrifices et la difficulté de concilier ce projet avec une vie de famille, elle a plutôt occupé des emplois diversifiés en ergothérapie qui lui ont permis de rejoindre pleinement ses intérêts, notamment pour la pratique communautaire.

Suis-je à la bonne place? Est-ce l’emploi que je veux faire?

« Mon coup de cœur a eu lieu au cours d’un emploi d’été au camp Papillon, un camp pour jeunes ayant un handicap. C’était après ma première année d’études en ergothérapie. Cette expérience m’a confirmé mon intérêt à réaliser un travail pour aider les enfants et leurs familles. Les rencontres et les échanges avec les jeunes ont été fort enrichissants à plusieurs niveaux. J’ai notamment appris de leur résilience et de leur joie de vivre alors que ce sont des jeunes qui vivent de nombreux défis. » 

En ce qui concerne son intérêt à faire le tour du monde et à s’investir en aide humanitaire, cela s’est actualisé à Québec. Au fil de ses études et de ses activités, elle a été à même de constater que plusieurs familles sont vulnérables et qu’à ce titre, elles peuvent bénéficier grandement de services en ergothérapie. Elle a aussi terminé une maîtrise en éducation portant sur l’inclusion scolaire pour les élèves autistes. Ses interventions visent davantage à amener des changements dans les écoles pour les rendre plus inclusives plutôt que de changer les enfants. Elle insiste sur le fait que cette perspective fait en sorte que ce qui est mis en place pour les élèves autistes peut aussi bénéficier à plusieurs autres élèves présentant des besoins particuliers. 

Après cette conférence, les élèves ont ensuite participé à l’un des neuf ateliers proposés, dont deux en recherche et deux animés par les étudiantes et les étudiants en médecine. Deux ateliers ont aussi donné un aperçu de la profession en sciences infirmières et en pharmacie. 

La Table ronde d’expertes et d’experts en sciences de la santé

Cinq personnes ont partagé leur expérience :

  • Geneviève Martin, psychologue, sexologue et professeure adjointe au Département de psychiatrie et de neurosciences
  • Andréane Lambert-Roy, kinésiologue, B. Sc, DESS, chargée d’enseignement en médecine au Département de kinésiologie
  • Mathieu Hotton, audiologiste, professeur adjoint au Département de réadaptation
  • François Ratté, professeur médecin agrégé au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence
  • Geneviève Lesage, pharmacienne, chargée d’enseignement et coordonnatrice du secteur pharmacie d’Apprentiss — Centre de simulation et d’évaluation en sciences de la santé

Après avoir présenté un résumé de leur parcours professionnel, ils ont donné plusieurs exemples de leur vie personnelle pour donner quelques pistes de réflexion et des conseils à ces jeunes qui sont ou qui seront bientôt à faire des choix d’études, dont voici quelques extraits : 

  • Se laisser guider
  • Suivre ses instincts
  • Finir ce qu’on entreprend
  • Faire des choses qu’on aime
  • Changer d’orientation si cela ne semble pas fait pour soi
  • Ne pas ignorer les choses qui se présentent à nous, elles peuvent quelquefois s’avérer être un nouveau courant, créer une étincelle et vous orienter ailleurs vers autre chose
  • Choisir les expériences de bénévolat qui permettent de voir si on se sent interpelé ou si au contraire on réalise que cela n’est pas pour soi
  • Les stages en cours de formation donnent vraiment une bonne idée pour savoir si c’est notre place
  • Peu importe les études qu’on fait et qu’on a faites, elles peuvent toujours servir pour la suite
  • La carrière parfaite n’existe pas, car il y a toujours des irritants
  • Expérimenter, tester, voyager
  • Suivre des cours parascolaires pour tester ses intérêts, même si cela n’a pas l’air dans vos cordes
  • Être flexible et ouvert
  • Le succès couronne les efforts

C’est ainsi que s’est terminée cette demi-journée. La Faculté de médecine remercie tous ceux et celles qui ont contribué à son succès!