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Cyberthanatologie : étude de la mort à l'ère numérique

Cyberthanatologie : étude de la mort à l'ère numérique

Une thèse documente l’expérience du deuil et de la mort en ligne

Ne cherchez pas le terme dans le dictionnaire. « Cyberthanatologie » est un nouveau concept avancé dans la thèse d’Elisabeth Beaunoyer. Il évoque les mémoriaux en ligne, les funérailles sur Internet, les cimetières virtuels et bien plus encore. L’émergence des nouvelles technologies a modifié en profondeur le deuil et la perception de la mort. Avec le cyberespace et le Web 2.0, « on ne fait pas juste constater la présence des défunts, mais on interagit avec eux et à propos d’eux », a observé celle qui vient de terminer son doctorat en santé communautaire.

L’intérêt pour son sujet a germé au baccalauréat, alors qu’elle travaillait dans l’équipe de recherche en oncologie psychosociale et soins palliatifs de la maison Michel-Sarrazin.

« J’ai eu à réfléchir beaucoup sur le rapport à la mort que certaines personnes peuvent avoir, puis comment est-ce différent d’une personne à l’autre. J’ai moi-même vécu des deuils significatifs pendant cette période. »

Elle y a ajouté l’angle technologique.

« Pour ma thèse, je voulais documenter comment les utilisateurs s’approprient les espaces numériques à des fins de commémoration, de soutien ou d’interaction au sujet du deuil et de la mort. »

Précisons que la thanatologie est bien plus qu’une pratique d’embaumement; c’est la science qui étudie les aspects biologiques, sociologiques, juridiques, voire politiques de la mort. Sa version numérique, la cyberthanatologie, est tout aussi englobante.

« On a réalisé que ça allait beaucoup plus loin que ce qu’on avait prévu a priori », indique Elisabeth Beaunoyer, qui a mené ses travaux avec son directeur de recherche Matthieu Guitton, professeur à la Faculté de médecine.

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