Un parcours inspirant, des retombées pérennes, un héritage inestimable
Le professeur médecin titulaire du Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie Michel G. Bergeron a annoncé sa retraite du monde de l’enseignement et de la recherche. Pour souligner sa remarquable carrière, un vibrant hommage lui a été rendu par plusieurs personnalités au Musée national des beaux-arts du Québec le 28 octobre 2021 dans le cadre de la Journée scientifique du Département.
Les qualificatifs élogieux sont nombreux à son égard et pour cause. Sa contribution à l’enseignement, à la recherche et au développement de la Ville de Québec ne peut être passée sous silence. Diplômé en médecine de l’Université Laval en 1968, il a poursuivi sa formation à Montréal et à Boston. C’est en 1974 qu’il a fondé avec quelques collègues le Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval qui est devenu au fil des ans un centre d’excellence pour la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine des maladies infectieuses. Ce centre regroupe maintenant plus de 200 chercheurs et chercheuses aux expertises variées et sa renommée est mondiale.
« C’est bientôt l’heure de la retraite pour vous et je vous souhaite de profiter pleinement de cette nouvelle étape de votre vie. Lorsque vous regarderez derrière vous, tout le chemin que vous avez parcouru, j’espère que vous prendrez la mesure de ce que vous avez accompli. Durant toute votre carrière, vous n’avez cessé d’innover et de chercher la prochaine trouvaille, celle qui allait permettre au monde médical d’aller encore plus loin. L’un de ces tests rapides [que vous avez développé] a même servi à détecter la fameuse COVID-19. » relate la rectrice Sophie D’Amours.
Des inventions plus qu’utiles ont effectivement été développées au Centre de recherche en infectiologie. C’est notamment le cas du gel thermoréversible, le Condom invisible®, pour prévenir les ITS et les grossesses non désirées. L’appareil permettant un diagnostic rapide en moins d’une heure des infections bactériennes sévères, le revogene™ a aussi été commercialisé mondialement. La commercialisation de ces tests dans plus de 50 pays démontre bien l’importance de ces avancées et leurs retombées concrètes pour l’amélioration de la santé des personnes et des populations.
« Reconnu internationalement pour ses travaux de recherche, il a formé une relève importante de plus de 80 étudiants, étudiantes aux cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux. Ces dernières années, le professeur Bergeron a poursuivi ses travaux en amenant le laboratoire près du malade avec le développement d’une nouvelle génération d’instruments et de tests de diagnostics moléculaires rapides et simples d’utilisation au point de service, qu’il surnomme d’ailleurs le Nespresso du diagnostic. Le professeur Bergeron est un fantastique modèle de rôle de clinicien-chercheur, incarnant tout le continuum, du clinicien qui prend connaissance d’un problème de santé, qui s’investit en recherche afin de corriger la situation et qui pousse l’exercice jusqu’à la commercialisation des résultats de ses recherches afin que ceux-ci aient un impact tangible sur la population. Il est une grande source de fierté pour toute notre communauté facultaire! » ajoute le doyen de la Faculté de médecine Julien Poitras.
Le directeur du Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie, le professeur titulaire Louis Flamand a aussi témoigné sa grande reconnaissance et sa fierté à le compter dans ses rangs.
« Je tiens à souligner son enthousiasme et sa détermination sans borne. Son optimisme contagieux, sa passion et son côté visionnaire font de lui un être à part. Les nombreux témoignages prodigués par d’ex-collègues, membres du personnel, étudiants et étudiantes illustrent bien l’impact qu’a eu ce médecin clinicien-chercheur-entrepreneur sur la carrière de centaines de personnes. » soutient Louis Flamand, directeur du Département.
Pour reconnaître son rôle de leader et de mentor au Centre de recherche, deux de ses collègues ont identifié une nouvelle bactérie d’un nouveau genre bactérien qu’ils ont nommée en son honneur, la Criibacterium bergeronii. Michel G. Bergeron a aussi reçu de prestigieux prix au cours de sa carrière et ses publications sont nombreuses.
La communauté facultaire s’unit pour lui témoigner une très grande reconnaissance pour son humanisme. Meilleurs souhaits de bonheur pour la suite!