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Cannabis et douleur chronique : les études fiables se font attendre

feuille cannabis

Un colloque présenté au congrès de l'Acfas constate l'absence d'études de qualité sur le cannabis et la douleur chronique

Il y a quelques années, David Bouchard a commencé à éprouver des douleurs musculosquelettiques qui affectaient ses activités quotidiennes et sa qualité de vie. Des examens médicaux ont révélé qu’il souffrait du syndrome de Marfan, une maladie génétique qui touche les tissus conjonctifs de l’ensemble des organes du corps. « Après plus d’un an de physiothérapie, j’ai cherché d’autres solutions. Comme je ne voulais pas tomber dans les opioïdes et comme il y a peu de solutions pour traiter les douleurs chroniques, j’ai envisagé le recours au cannabis, moi qui n’en avais jamais consommé auparavant » a-t-il raconté aux participants du colloque « Le cannabis médical contre la douleur chronique : derrière l’écran de fumée », qui se déroulait ce matin en ouverture de rideau du 88e Congrès de l’Acfas.

Les problèmes qu’a vécus alors ce professionnel de recherche au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale sont typiques de ceux qu’affrontent toutes les personnes qui se demandent si le cannabis médical peut les aider, ont révélé les présentations faites lors du colloque. Il a « fait ses recherches » et il a constaté que les études scientifiques de qualité sur l’efficacité et la sécurité du cannabis médical étaient encore peu nombreuses et que leurs conclusions n’étaient pas nettes. Certains membres de sa famille ont sourcillé à l’idée qu’il fasse usage de cannabis. Enfin, son médecin manquait de connaissances sur la question pour le guider adéquatement.

Malgré l’absence de données probantes, le nombre d’utilisateurs de cannabis médical au Canada est passé de 24 000 en juin 2015 à plus de 360 000 en juin 2019, a rappelé Clermont Dionne, professeur et directeur du Département de médecine sociale et préventive, chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval et coorganisateur, avec Edeltraut Kröger et Lise Poisblaud, du colloque présenté au congrès de l’Acfas. Et cela, sans compter les personnes qui s’autoprescrivent du cannabis pour leurs problèmes de santé.

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