Grâce au nématode C. elegans, des chercheurs démontrent une nouvelle fonction des microARN
Il y a 25 ans, des chercheurs de l’Université Harvard rapportaient pour la première fois l’existence de courts segments d’ARN – les microARN – qui modulaient la synthèse de protéines en interférant avec les ARN messagers chez le nématode C. elegans. Depuis, la présence de ces microARN a été confirmée dans la très grande majorité des êtres vivants – tous ceux dont les cellules possèdent un noyau –, notamment chez l’humain où ils interviennent dans l’expression de près de 60 % des gènes.
Un quart de siècle après leur découverte, les microARN livrent un nouveau pan de leur mode de fonctionnement, cette fois encore grâce à C. elegans. Dans un article publié le 20 septembre par la revue Developmental Cell, le professeur Martin Simard et les étudiants-chercheurs Alexandra Dallaire et Pierre-Marc Frédérick, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, déboulonnent une idée reçue en biologie cellulaire en faisant l’élégante démonstration de l’existence d’une fonction inattendue des microARN chez ce nématode.