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Aspirine et prévention de la prééclampsie: le plus tôt n'est pas le mieux

L’efficacité et l’innocuité de la prise d’aspirine avant la onzième semaine de grossesse n’ont pas été démontrées pour ce problème gestationnel qui touche environ 5 % des femmes

La prééclampsie est un problème d’hypertension de grossesse qui augmente le risque d’accouchement prématuré et qui entraîne chaque année la mort d’environ 60 000 femmes et 500 000 enfants dans le monde, principalement dans les pays en voie de développement. La probabilité que ce problème survienne diminue de 60 % chez les femmes qui commencent à prendre de l’aspirine quotidiennement à partir de la 11e semaine de grossesse. De là à penser qu’il y aurait avantage à commencer ce traitement plus tôt, il n’y a qu’un pas, qu’il vaut mieux ne pas franchir pour le moment, prévient une équipe de chercheurs français et canadiens dirigée par Emmanuel Bujold, du Département d'obstétrique et gynécologie et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval.

Le professeur Bujold et ses collaborateurs ont mené une enquête ciblée auprès de 12 spécialistes en médecine fœtale et maternelle ou en infertilité qui pratiquent au Canada ou aux États-Unis. Ils ont aussi scruté à la loupe des données canadiennes portant sur les médicaments consommés par les femmes avant la première échographie, un examen qui se déroule habituellement entre la 11e et la 13e semaines de grossesse.

Les résultats de l’exercice, qui paraissent dans le numéro de décembre de la revue Pregnancy Hypertension, montrent que 11 % des femmes enceintes qui n’en sont pas à leur première grossesse prennent de l’aspirine avant la 11e semaine de gestation. La prise d’aspirine semble également fréquente pendant cette période chez les femmes qui font l’objet d’un suivi médical pour des problèmes de fertilité ou pour des fausses couches à répétition.

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