En collaboration avec l’Institut Tshakapesh ainsi que le secteur de la responsabilité sociale de la Faculté de médecine de l’Université Laval, une cohorte d’étudiants et d’étudiantes se sont rendus à Matimekush-Lac John du 3 au 5 avril derniers.
Ce projet avait comme objectifs de contrer le décrochage scolaire et favoriser un plus grand nombre de personnes issues des communautés autochtones comme professionnels au sein du système de santé. Cet échange culturel a permis à la cohorte d’être sensibilisée aux réalités des Premiers Peuples et de prendre conscience de l’importance des services de santé culturellement adaptés.
Les étudiants et étudiantes ont été très bien accueillis par les membres de la communauté, généreux de leur savoir et de leur temps. Un atelier sur la médecine traditionnelle, un cercle de discussions et un partage de témoignages ont eu lieu.
Pendant leur séjour, les étudiants et étudiantes ont travaillé au sein de l’école Kanatamat. Ils ont animé des ateliers éducatifs sur la santé dans diverses classes allant de la 1ère année du primaire jusqu’à la 5e année du secondaire. Les ateliers abordaient, entre autres, les saines habitudes de vie, la nutrition, la santé sexuelle, la drogue, l’alcool ainsi que les multiples domaines de pratiques en santé. Ils ont également tenu une dizaine de kiosques en après-midi. Les élèves de l’école innue étaient invités à faire le tour pour y découvrir les diverses professions en santé. L’excitation et la curiosité étaient palpables.
Nous tenons à remercier la communauté, les membres de l’établissement scolaire et les employés du centre de santé de nous avoir fait découvrir leur milieu de pratique, les possibilités qui s’y trouvent et de nous avoir permis de découvrir différents aspects concernant l’importance de la sécurisation culturelle dans les soins de santé !
Voici quelques commentaires des participants de cette édition :
« À chaque édition, j’en apprends davantage sur la réalité d’habiter en communauté et les problématiques rencontrées comme l’accès aux soins de santé. Un énorme merci aux gens pour leurs témoignages touchants qui nous permettent de mieux saisir les enjeux qu’ils rencontrent au quotidien. »
« C’était une expérience bien au-delà de mes attentes. J’ai énormément appris et je me sens mieux outillée pour être culturellement adéquate envers les communautés innues. J’ai aussi eu le sentiment que la communauté accordait beaucoup d’importance à ce qu’on venait présenter. Le taux de décrochage scolaire dans cette communauté m’a frappé et je pense que toute initiative qui vise à le réduire devrait être priorisée. »