Toute la communauté universitaire était invitée à venir échanger sur la santé des habitants de notre planète lors des Journées en santé mondiale les 19, 20 et 21 mars 2018. Des étudiants et professeurs de divers programmes de la Faculté de médecine, ainsi que des groupes communautaires et associatifs de la région de Québec ont parlé de santé communautaire, de santé autochtone et d’expériences de stages réalisés à l’international et auprès de clientèles diversifiées. Voici un retour sur les conférences, les tables rondes, les ateliers et les kiosques à travers lesquels les participants ont pu se connecter à notre monde lors de ces 3 journées consacrées à la santé mondiale.
Cette journée était consacrée à mieux comprendre leur réalité et leurs besoins, parce que la santé mondiale c'est aussi la santé locale!
C’est devant le pavillon Ferdinand-Vandry, dans la roulotte de soins et sous un chapiteau à l'extérieur que quelque 80 participants ont pu vivre une expérience de soins de proximité et de « considération de l'autre » à l’aide de courtes mises en situation sur le modèle d'un théâtre-forum. Pendant ce temps, réunis autour de tables à pique-nique thématiques, des citoyens et des intervenants des organismes Projet L.U.N.E.*, la Maison Painchaud**, le Service d’aide à l’adaptation des immigrants et immigrantes, Atout-Lire***, SPOT, Centraide et la Mobilisation régionale « Ensemble pour agir sur les préjugés » partageaient avec les gens présents, leur vécu, leurs défis et leurs expertises.
Les thèmes abordés touchaient, entre autres :
Des étudiants ayant réalisé des stages auprès de clientèles diversifiées ou en milieu communautaire étaient également sur place pour présenter leurs projets.
La Clinique SPOT et SPOT-UL, souhaitent remercier les courageux qui ont bravé le froid pour partager ce moment et qui ont laissé leur prescription pour un monde en santé sur le banc public. Grâce à vous tous, une chaleur humaine régnait ce jour-là!
* Le Projet L.U.N.E. est un groupe d’appartenance, de reconnaissance et de défense des droits sociaux « par et pour » des travailleuses du sexe.
** Maison Painchaud est un organisme en réinsertion sociale pour contrevenants adultes.
*** Atout-Lire est un groupe populaire en alphabétisation.
Cet événement avait pour objectif de sensibiliser les gens à la réalité des populations autochtones et de stimuler la recherche en santé autochtone.
La soirée-conférence a commencé par des présentations de projets de recherche et de stages en santé autochtone où des étudiants ont partagé le fruit de leurs travaux de recherche en santé autochtone. Parmi ceux-ci, Vincent Paquin et Glenda Sandy se sont mérités le Prix Stanley Vollant pour la qualité de leur discours et de leur affiche, mais surtout pour leur implication significative sous la forme d’un projet de recherche pour et avec les communautés autochtones.
Par la suite se sont tenues trois conférences portant sur la santé des autochtones auxquelles ont pris part plus de 60 personnes, dont plusieurs ont démontré une important gratitude pour l’évènement et son organisation.
Conférence 1
La conférence de Stanley Vollant, premier chirurgien autochtone du Québec, portait sur son cheminement, son engagement social et professionnel, sa marche Innu Meshkenu et l'importance de la sensibilisation des populations autochtones.
Pour ceux qui ne pouvaient être présents, voici une vidéo de la conférence.
Conférence 2
Élaboration d'outils de recherche sur l'évaluation de la santé communautaire dans les communautés Inuit du Nord et du Sud de Qanuilirpitaa? à Qanuikkat Siqirnimiut?
Christopher Fletcher, professeur et chercheur en médecine sociale et préventive à la Faculté de médecine de l'Université Laval, a entretenu son auditoire en présentant des outils de recherche sur l'évaluation de la santé communautaire dans les communautés Inuit du Nord et du Sud de Qanuilirpitaa? à Qanuikkat Siqirnimiut? Il est de plus en plus reconnu que la santé communautaire est formée par les déterminants sociaux, économiques et politiques. Elle est exprimée à travers des contextes culturels spécifiques qui donnent leur sens à l'expérience de la santé et de la maladie. C'est le cas en particulier des communautés autochtones qui se retrouvent submergées à l'intérieur des États-nations. Cette présentation se penche sur deux projets de recherche collaboratifs en cours visant à développer des stratégies de recherche fondées sur la culture : les enquêtes de santé Qanuilirpitaa? et Qanuikkat Siqirimiut?. La première consiste en une enquête portant sur l'état de santé de la population du Nunavik et comprend une composante communautaire novatrice utilisant la conception et les expériences Inuit de la santé et du bien-être comme pierre d'assise à l'évaluation. La seconde utilise une approche similaire, mais se situe dans un contexte géographique complètement différent; elle vise la population grandissante des Inuits résidant dans le sud du Québec.
Conférence 3
La santé et les Premières Nations
Le sujet de la santé et les Premières Nations a été abordé par Patrice K. Lacasse et Jean Levasseur-Moreau, conseillers à la gouvernance à la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL). Une mise en contexte sociohistorique des Premières Nations au Québec et des déterminants en santé de façon générale ainsi que de façon plus spécifique, aux Premières Nations puis le processus de gouvernance en santé et en services sociaux des Premières Nations au Québec comme démarche d'autodétermination dont l'objectif est, entre autres, de renforcer la capacité de prise de décision des Premières Nations ont été présentés.
Le comité GISA, organisateur de la soirée, tient à remercier tous ceux et celles qui ont contribué à la réussite de cette journée.
Cette activité a permis de connaître l’expérience vécue par des étudiants ayant réalisé un stage en santé mondiale.
La communauté facultaire était invitée à rencontrer les étudiants ayant réalisé un stage international et interculturel au doctorat en médecine, des étudiants ayant passé un semestre à l’international ainsi que d'autres acteurs en santé mondiale à la Faculté dans le hall Marcelle-et-Jean-Coutu. Les quelques centaines de visiteurs pouvaient ainsi échanger avec les étudiants sur leur expérience et les projets réalisés en stage. D'autres initiatives en santé mondiale étaient également présentées, ainsi qu'un kiosque sur les dilemmes éthiques en recherche et en clinique dans des projets en santé mondiale, qui proposait, à partir de cas vécus, des situations nécessitant réflexion et les pistes de solution.
Un moment fort apprécié comme en témoigne Amylie Malouin-Lachance, étudiante de 2e année au doctorat en médecine, « Les kiosques présentés dans le cadre des Journées en santé mondiale abordaient tous différentes problématiques plus intéressantes les unes que les autres. Les sujets étaient variés et touchaient autant la relation médecin-patient que les pathologies. En tant que future stagiaire pour le SII au Laos, je me suis principalement attardée aux kiosques portant sur ce pays. Au final, j’ai trouvé très intéressant de voir ce que les étudiants de l’Université Laval étaient en mesure d’accomplir comme projets à l’étranger. »
Cette activité permettait un partage des expériences vécues dans des projets de recherche en santé mondiale avec les différents défis que cela comporte.
Coanimée par Mélanie Lemire, professeure adjointe au Département de médecine sociale et préventive et titulaire de la Chaire de recherche Nasivvik en approches écosystémiques de la santé nordique et Julien Poitras, doyen de la Faculté, cette activité a débuté par une vidéo d’étudiants de la maîtrise et du doctorat de l'axe santé des populations et pratiques optimales en santé, des conférenciers étudiants. Ces derniers présentaient leurs projets de recherche en santé mondiale. Leurs projets passionnants allaient de l'infection par le VIH chez les travailleuses du sexe de l'Afrique de l'Ouest à l’impact des contaminants dans les communautés inuites du Nunavik. Ils ont aussi partagé les grands défis relevés, les facteurs de réussite pour travailler dans un contexte culturel différent et souvent multidisciplinaire, et les retombées de leurs projets.
Des panélistes d'horizons différents ayant des projets en santé mondiale ont ensuite partagé leurs expériences et leurs points de vue sur l'accompagnement des étudiants. Les panélistes étaient :
Les conférenciers étudiants étaient :
Antarou Ly PharmD, MPH
Étudiant au doctorat en épidémiologie sous la supervision de Slim Haddad. Son projet de thèse porte sur la chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de moins de cinq ans au Burkina Faso.
Gentiane Perrault Sullivan, MSc, Psy Ed
Étudiante au doctorat en épidémiologie sous la supervision de Michel Alary. Son projet de thèse porte sur les grossesses et les désirs de procréation des travailleuses du sexe de l'Afrique de l'Ouest.
Vincent Paquin
Étudiant au doctorat en médecine. Il a fait un stage clinique parmi une communauté inuite du Nunavik. Sous la supervision de Mélanie Lemire et de Jean Ouellet, il mène un projet de partage des connaissances entre chercheurs en santé des Inuit, médecins et professionnels de la santé publique.
Véronique Gagné Bergeron
Conseillère à la gestion des études - volet international
418 656-2131, poste 405627
veronique.gagne-bergeron@fmed.ulaval.ca